Céréales Blé et maïs hésitent sous la pression des origines russes
Les cours du blé et du maïs sont sous pression des origines russes, plus compétitives. Après avoir clôturé en timide hausse le mercredi 16 août 2023 sur Euronext, ils repartaient à la baisse le jeudi 17 août à l’ouverture de la séance. Les exportations européennes sont au ralenti.
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« Depuis ce début de saison, l’attractivité des [blés d’]origines russes a limité l’attrait des origines européennes, indique Agritel dans sa note quotidienne diffusée ce 17 août 2023. Désormais, les traders suivent le mouvement de correction du différentiel de prix entre ces différentes origines. »
Malgré tout, le mercredi 16 août 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 229,75 euros (+2 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de septembre et à 240 euros (+0,75 euro) sur celle de décembre. Quant au maïs, les cours ont enregistré une hausse sur le marché à terme européen par rapport à la veille, « marquant ainsi une timide progression après le fort repli enregistré depuis une semaine. » La tonne de maïs a ainsi clôturé à 213,75 euros (+3 euros) sur l’échéance de novembre et à 220,25 euros (+1,50 euro) sur celle de mars.
Ce jeudi 17 août 2023, vers 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’affichait à 229,25 euros (–0,50 euro) sur l’échéance de septembre et à 238,75 euros (–1,25 euro) sur celle de décembre. La tonne de maïs s’établissait, en ce qui la concerne, à 211,50 euros (–2,25 euros) sur l’échéance de novembre et à 219,25 euros (–1 euro) sur celle de mars.
Risque de saturation des capacités de stockage
Après un été 2022 « très actif », la campagne d’exportation européenne de 2023-2024 « débute sur un rythme bien moins fort avec 3,72 millions de tonnes exportées de blé et 1,2 million de tonnes d’orge », indique Agritel dans sa note quotidienne.
Dans l’ensemble, le début de la campagne d’exportation de 2023-2024 est marqué par un recul des expéditions européennes face notamment au blé russe, meilleur marché et « très présent » y compris au Maghreb dont la France est habituellement le principal fournisseur, constate également Damien Vercambre d’Inter-Courtage, interrogé par l’AFP. « Quand pourra-t-on vendre ? » s’interroge-t-il, alors « qu’on sait pertinemment que nos blés ne sont pas compétitifs » par rapport aux blés russes.
Selon Alain Charvillat, responsable des exportations de céréales de Sénalia, le premier agrologisticien du port de Rouen, « une saturation logistique à la fin d'août et au début de septembre » est « possible » au vu des modestes prévisions à l’exportation, rapporte l’AFP.
En mer Noire, un cargo a quitté le port ukrainien d’Odessa le 16 août 2023 via un nouveau couloir maritime mis en place par Kiev, malgré de nouvelles attaques russes contre les infrastructures céréalières de la région.
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